Jerusalem Post
vendredi 13 août 2004
Zakiyah Abu Sneineh, dont le mari de 60 ans, Salah, est mort dans la détonation, a refusé de reconnaître qu’il a été tué par des Palestiniens
« Les Arabes n’auraient pas pu le tuer, c(’est seulement les Israéliens, » a dit la femme, sanglotant dans la salle des urgences d’un hôpital de Ramallah. Dans une pièce adjacente, son petit-fils de 6 ans Mahdi, qui a été blessé d’une façon critique dans la détonation, se battait pour sa vie
Les Abu Sneineh étaient dans leur voiture, attendant à une fil de véhicules, quand la détonation est partie
Un blessé palestinien dans l’attaque a dit qu’il était trop tôt pour juger les terroristes. « Je ne cherche pas à les blâmer, » a dit Rateb Abu Fkhaideh, 47 ans, qui a eu une blessure au pied
Ses commentaires ont irrité plusieurs visiteurs dans la salle des urgences. « Pourquoi les défendez-vous (les terroristes) ? » a demandé Nader Omar 35 ans à Abu Fkhaideh
« Ils ont tort. Nous devons élever notre voix contre eux. Ces types n’emploient pas leurs esprits. » Deux ’autres hochent la tête en signe d’accord
Les officiels palestiniens ont été réservés dans leur critique à Al-Aksa, qui a des liens au mouvement du Fatah du chef palestinien Yasser Arafat. « De telles attaques nuisent à la cause palestinienne, » a dit Abu Hassan Libdeh, le secrétaire de Cabinet palestinien, de l’attentat de mercredi. « Ces groupes doivent éviter chaque endroit où il y a une possibilité qu’un Palestinien soit là. » En quatre ans de combat Israélo-Palestinien, l’appui pour les terroristes dans la société palestinienne est resté élevé, malgré les privations entraînées par la riposte israélienne au grand nombre d’attentats et de fusillades. De temps en temps, la critique contre les extrémistes s’exprime
Cependant, tandis que les Palestiniens peuvent se plaindre en privé, ils expriment rarement leurs ressentiments ouvertement